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Transmutation à l'opéra de l'oratorio de Jean-Sébastien Bach


Contexte - Histoire

 

L’artiste se réapproprie les œuvres du passé en fonction de ses propres recherches et interrogations, pour les faire vivre à partir des questions d’aujourd’hui. Ainsi se déroule l’histoire de l’art et la réflexion sur ce qu’est l’Histoire. J.-S. Bach a “transmuté” un passage de l’évangile de Jean, dans sa traduction allemande et adaptation luthérienne, en y ajoutant des textes contemporains. La présente production s’intéresse aux rapports entre l’œuvre de Bach, la tradition et la littérature liturgiques, la période pré-chrétienne et notre société.

Il y a deux mille ans, cherchant à s’émanciper du joug romain, des hommes plaçaient leur foi dans le créateur extérieur au monde. Le monothéisme a modelé notre Histoire, produisant ses réponses à nos désirs, beaucoup de souffrance et un message d’amour. Pour quelle émancipation ? Aujourd’hui, alors que la technologie semble nous offrir le corps parfait du “fils de l’homme”, le « connais-toi toi-même » a-t-il révélé les causes de nos désirs ? Aujourd’hui encore, la fascination précède l’idolâtrie : faut-il se fier à une super-puissance ou à Dieu ?

« Le loup habitera avec l’agneau » (Isaïe 11,6). En attendant ces jours meilleurs, c’est Lucrèce qui a raison : dans notre village mondialisé, les hommes se parlent-ils ? Quel rôle y jouent les religions abrahamiques (plus de la moitié de l’humanité) ? Quel projet cultu®el rassemble aujourd’hui les fidèles dans une adhésion planétaire ? La musique avec ses parts de marché ? Ou peut-être le sport avec ses écrans à perte de vue. Les deux se croisent parfois et une aria de Puccini au Mondial de foot (Pavarotti, Nessun dorma, in Turandot, Italie 1990) a sans doute ramené quelques brebis égarées vers l’opéra.

Par le plaisir et l’émotion du spectacle vivant, la présente mise en scène de la Passion, Graal des musiciens et des chanteurs, transportera un large public vers les scènes lyriques.

 

Notre équipe musicale est entièrement composée d’artistes professionnels : solistes (chanteurs, continuistes), ensemble vocal, instrumentistes. Nous assurons l’ensemble de l’exécution de l’œuvre.

Théâtres disposant de musiciens : nos solistes travaillent avec votre orchestre (éventuellement chœur), sous la baguette de votre chef.

 

Durée totale du spectacle (en 3 parties avec 1 entracte) : 2h20.

Dispositif scénique : les 4 chanteurs solistes communiquent le texte de la Passion au récitant, lequel donne corps aux personnages et à l’action. Un système d’écrans permet au public de comprendre le déroulement narratif de La Passion, de contempler les images extérieures à notre humanité, et au chœur de suivre la partition.

Afin de servir la musique et souligner la symbolique de cette Passion, solistes et chœurs évoluent dans une lenteur en relation avec la majesté du décor.

Dans une unité établie par le choix de mise en scène, le décor et les costumes évoquent différentes époques depuis l’antiquité, évitant la transposition esthétisante et désormais surannée d’un hypothétique cadre contemporain ou futuriste.

L’objet de ce travail est une lecture contemporaine dans le respect de l’œuvre. Si La Passion selon St-Jean est très fréquemment donnée lors de la Pâque dans les églises, elle est aussi interprétée en concert. En servant scrupuleusement la partition, le texte, la langue et le style musical de l’œuvre, nous souhaitons la représenter au théâtre, vers un large public. Des mises en scène ont précédé 1, d’autres suivront …




CONTEXTE

Le symbolique

Les traductions successives de l’Ancien et du Nouveau Testament, les commentaires des Pères et Docteurs de l’Église, répondent aux besoins des différentes écoles religieuses ; ils sont encore aujourd’hui l’objet de débats passionnés. Nous n’en avons pas terminé avec l’interprétation historique et littéraire ! Après tout, le dogme n’est pas aussi définitif.

Le théâtre travaille les symboles. La liturgie aussi. Une mise en images (scénographie) comporte le risque de simplification des messages bibliques aux sens multiples et complexes. Les textes fondateurs du christianisme associent des images fortes à des arborescences de questions et de réponses dont les racines se perdent dans les origines de l’humanité, constamment alimentées par l’Histoire vivante, les développements scientifiques, philosophiques, la psychanalyse, etc. Les nombreuses transpositions de la Bible à l’écran ou à la scène interprètent souvent la liturgie “à la lettre”. Lorsqu’on la lit au premier degré, le symbole est traité en élément narratif. Le sens originel se perd alors dans des récits d’aventures, des péplums à la résonance spirituelle secondaire.

Oubliant la notion de pureté (αγνος), c’est le bélier (ἀρνίῳ c’est-à-dire Jésus) qui est sacrifié (“La Bible” John Huston 1966). La lance romaine fait jaillir un geyser du corps du Christ (“La Passion du Christ” Mel Gibson 2004), noyant ainsi l’antagonisme du sacré (le sang) et de la pureté (l’eau). Et partout la croix en guise de hochet de bigoterie, au risque d’oublier qu’elle symbolise une religion partagée entre l’espérance et la traversée de l’angoisse.

 

Le théâtre

Porter au théâtre un texte fondateur du christianisme, en l’occurrence la Passion du Christ, fut longtemps sacrilège 2. Non sans raison : les gardiens du dogme se méfiaient d’interprétations extérieures sans appellation contrôlée, menaces d’appauvrissement ou de détournement. Le théâtre, avec ses acteurs ses chœurs et ses coryphées, rappelait aux servants du Temple la prééminence de la culture grecque dans le Moyen-Orient et le bassin méditerranéen. Hypocritès, (ύποκριτης) désignait aussi l’acteur de théâtre en grec, sans équivalent en hébreu ancien ou en araméen. Dans le Nouveau Testament – rédigé dans la langue d’Homère –, Jésus s’adresse aux Pharisiens, les traditionalistes qui lui refusent la filiation divine : « Et ainsi vous avez annulé la parole de Dieu au nom de votre tradition. Hypocrites ! » (Matthieu 15-6) 3. Le messie n’appréciait pas les représentations autres que la Sienne propre 4. Mais les religions aiment les arts et le spectacle ! Peinture, sculpture, architecture, musique, théâtre, danse … ont toujours interprété les textes sacrés.

Où en sommes-nous aujourd’hui, 290 ans après la création de cette Passion selon St-Jean ? « Bin ich vom Sterben frei gemacht? Kann ich durch deine Pein und Sterben das Himmelreich ererben? Suis-je libéré de la mort ? Puis-je par ton supplice et ta mort hériter du royaume des cieux ? » (dernier air de la basse, additionnel à la liturgie) Malgré le sacrifice du messie peint par les évangiles, cette question d’immortalité n’est pas résolue. À moins qu’il s’agisse d'éternité 5. Quoi qu’il en soit, une “augmentation” progressive de notre corps l’éloigne de la nature, avec la perspective du “corps parfait” extra-humain. Le sport, allié à la technologie moderne, répond alors à la promesse biblique et nous révèle le messie contemporain : techno sapiens sportivus est garanti surhumain par les promesses de greffes, clonages et autres corrections eugénistes 6.

 

La légende, première forme d’écriture

Les traditions et les mythes classiques traversent les cultures. Le récit est populaire parce qu’il touche le plus grand nombre, son sujet universel exprime notre humanité par des métaphores de la vie. Les textes bibliques font partie de notre fonds commun, nul besoin d’être chrétien pour les entendre et les reconnaître 7. Une des problématiques de la Passion est le sacrifice du Christ pour les hommes : « Es wäre gut, daß ein Mensch würde umbracht für das Volk. Il serait bon qu'un seul homme meure pour le peuple. » (n°10 Passion), pas tous les hommes néanmoins : « C’est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi. » (Jean 17-9).

La place de l’homme dans la nature, les réponses religieuses à la finitude humaine et à l’infini de l’univers, la quête de notre identité à travers la recherche de la vérité : « Was ist Wahrheit? Qu’est-ce que la vérité ? » demande Pilate (n° 28 Passion), la recherche du bonheur, de la liberté … Le spectateur de la première moitié du 18e siècle et celui d’aujourd’hui partagent le même besoin d’identité, qu’elle soit religieuse, culturelle, ethnique, politique, philosophique.

 

Forme artistique

Tout objet d’art mêle au moins trois temps : notre temps, car l’objet est présent ici et maintenant ; le temps de sa production, où déjà s’entrelaçaient différentes temporalités ; le temps écoulé entre les deux. Ce dernier temps agit : durant près de trois siècles, des générations de musiciens et d’auditeurs ont contribué à former notre perception contemporaine, même pour ceux d’entre nous qui vont découvrir l’œuvre seulement maintenant.

« Le message, c’est le pot » ont bien compris nos marchands du Temple 8, qui prolongent dans le négoce l’antique tradition de l’habillage culturel de toute idéologie. Le médium utilisé imprime sa forme au fond. La religion a utilisé les œuvres d’art, lesquelles se sont exprimées à travers elle. Sans remettre en question la foi sincère de Bach, sa musique religieuse – même si dans la Passion elle exalte l’évangile – éclipse la liturgie pour bien des auditeurs. Notre propos est de servir ici les deux aspects de cette œuvre monumentale : la musique et le texte. Nous souhaitons porter à la scène cette œuvre complexe en retournant la dialectique forme-fond : une interprétation actuelle du texte produira une nouvelle “écoute” de la partition.

 

Herméneutique du texte

L’empire romain à l’aube du christianisme présente des similitudes géopolitiques avec notre époque contemporaine. De nombreux signes montrent que notre civilisation n’est pas éternelle. Devant l’angoisse de la décadence, l’homme est en proie aux questions existentielles (d’où je viens ? où vais-je ? que m’est-il permis d’espérer ?), et cherche spontanément à se raccrocher aux valeurs et aux symboles. Les symboles sont les cibles : Rome mise à sac en 410 (par les troupes d’Alaric, général romain et roi des Wisigoths), les Twin Towers explosées. Puis viennent les valeurs 9 : “démocratie”, “droits de l’homme”, “écologie”, productrices des biens que sont la justice, l’éducation, la culture pour tous, la santé et la sécurité …

Les dieux païens de l’empire romain tiraient leur existence de la croyance placée en eux ; de même, nos valeurs sont les images projetées par notre désir de survie 10. Le dieu des Juifs, tout comme celui des Chrétiens et celui des Musulmans, existe en dehors des hommes, il ne demande rien pour exister, si ce n’est de jouir de lui. Croire et comprendre, selon St-Augustin, doit aider l’homme à se connaître en connaissant son Dieu. Sémantique qui résonne dans notre monde moderne où la foi et la raison résistent à la peur du lendemain, la fuite des perspectives et le marché tout puissant. Sommes-nous encore sûrs qu’il vaille la peine de vivre sous nos valeurs contemporaines et de produire des générations qui le fassent ?




HISTOIRE

Idéologie

L’histoire des religions, selon Marx, est celle du combat théorique de l’humanité. À coups de symboles que nous tentons de sublimer pour les faire voler en éclats et établir ainsi nos lieux de certitude.

Au 14e siècle avant notre ère, le pharaon Aménophis IV-Akhenaton accorde sa préférence à Aton, le disque solaire : le divin devient un et le roi son seul prophète. En Perse, vers le 6e siècle avant notre ère, le zoroastrisme fait de Dieu un être totalement bon. La vénération d’un seul dieu à la fois se retrouve en Inde (une même essence divine sous la triple forme de Brahma, Shiva et Vishnou), puis rayonnera sur toute la Méditerranée. Compulsée sur plusieurs siècles d’histoire et de mythologie, la Bible inspire une foi plus politique, plus interventionniste, celle de la loi et de la fidélité à un seul Seigneur. Contrairement aux dieux qui s’occupaient du monde dans sa globalité sans se mêler de la justice, du bien ou du mal, le dieu judaïque est omnipotent : il contrôle la nature et les hommes. Cette nouvelle conception religieuse est conflictuelle. - 170, face au pouvoir romain, Antiochos IV veut étendre la religion grecque antique aux dépens de la religion juive (guerre des Maccabées) ; 66-70, première guerre judéo-romaine. La politique anti-juive se poursuivra avec l’empereur Hadrien (2e siècle) qui interdit la circoncision. Ce n’est qu’en 325 que le concile de Nicée reconnaîtra la notion de foi unique en un Dieu double, humain et divin (conversion de Constantin), mais la bataille idéologique durera plusieurs siècles encore.


Contexte

Les époques de grande religiosité furent celles des schismes : la conversion des Juifs par les disciples de Jésus, la séparation des Églises chrétiennes, la Réforme et l’émergence du protestantisme, la recrudescence actuelle des fondamentalismes. La fin de la République romaine est une époque d’instabilité, de crainte, d’angoisse. Dans le contexte de dictature émergeante 11, la résistance des peuples soumis par Rome a besoin de héros inspirés de l’antiquité. Le concept monothéiste concerne alors une minorité essentiellement judaïque inégalement répartie dans l’empire. De nombreux prophètes, prédicateurs et autres envoyés plénipotentiaires (apôtres), annoncent l’apocalypse au 1er siècle de notre ère ; ils veulent se défaire de la dictature romaine et installer un royaume terrestre-céleste. La plupart du temps, on les extermine 12. Leurs récits s’appuient sur des prophéties de l’Ancien Testament, à commencer par le Livre de la Genèse (base des religions abrahamiques d’un être suprême, second millénaire avant notre ère).

Dans le Nouveau Testament – avec les actes des apôtres, les épîtres, l’apocalypse –, les évangiles nomment le refus juif de la domination romaine et visent la conversion par des moyens littéraires et pédagogiques. « Que signifie ce qu’il nous dit : Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus ; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez ? (…) Nous ne savons de quoi il parle. » (Jean 16-17). Marc, premier auteur vers 70 et probable accompagnateur de Paul, cherche avant tout à convertir les populations avec une histoire digne de retenir l’attention (eu : bien - angelos : message, évangile : bonne nouvelle).


Mythe

Dans ces textes, Jésus existe comme personnage conceptuel (Jésus = Dieu sauve, a sauvé, sauvera 13). Il obéit aux mêmes lois de lecture que l’Ulysse d’Homère, l’Apollonios de Tyane de Philostrate, l’Encolpe de Pétrone : c’est un héros de péplum. Héraclès est fils de Zeus et de la mortelle Alcmène (Jésus est fils de Dieu et d’une mortelle) ; la mère de Platon est vieille mais vierge (Marie mère de Jésus) ; Apollon s’adresse à Platon (Gabriel annonce à Marie) ; Socrate rêve d’un signe, rencontre Platon le lendemain (Marie apprend son destin par un songe) ; Apollon, père spirituel de Pythagore, vient d’Hyperborée (Jésus, du royaume des cieux) ; Orphée se retourne et perd Eurydice (la femme de Lot, neveu d’Abraham, se retourne sur la destruction de Sodome et est transformée en statue de sel) ; Empédocle ressuscite un mort (Jésus ressuscite Lazare) ; Socrate et son daimon, force occulte qui recommande (Jésus parle en inspiré de Dieu) ; Métrodore disciple d’Épicure (Pierre, premier disciple) ; Pythagore emploie la métaphore, se comporte en énigme ; Socrate et Bouddha n’ont pas écrit (Jésus non plus) ; Socrate meurt pour ses idées, est insensible au sommeil, à l’alcool, à la fatigue (corps exceptionnel de Jésus) ; Platon croit à une vie après la mort, Pythagore se fait passer pour mort et réapparaît 3 ans après (Jésus ressuscite le 3e jour) ; etc.

Évangile plus tardif 14 que les trois synoptiques (Matthieu, Marc, Luc), celui de Jean n’use plus des paraboles, énigmes et autres miracles. En revanche, l’allégorie de La Passion selon St-Jean induit une réalité historique par la prosopopée de l’apôtre éponyme : le narrateur est proposé comme observateur authentique et incontesté (n° 64 : « Und der das gesehen hat, der hat es bezeuget, und sein Zeugnis ist wahr, und derselbige weiß, daß er die Wahrheit saget, auf daß ihr glaubet. Celui qui l'a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai, et il sait qu'il dit vrai, afin que vous croyiez aussi »).

« Disciple préféré » dans les évangiles synoptiques et dans les actes des apôtres, Jean 15 est le récitant de la présente mise en scène. De sa lecture naît le récit actif de la Passion auquel il apporte (avec Jean-Sébastien 16 Bach) sa transcription musicale. Les personnages Jean, qui lit l’évangile, et Jean-Sébastien, qui le met en musique, se mêlent sur la scène de l’opéra : par la parole de Jean le récitant, l’œuvre musicale prend corps, les voix rejoignent les instruments.







1 Deux en 2007 : celle de Bob WILSON (dir. Emmanuelle HAÏM) très épurée et tout en images au Châtelet ; la scénographie de Gérard DEMIERRE (dir. Christophe GESSENEY) à la cathédrale de Lausanne. En 1997, l’interprétation vériste de Mario FEROCE (dir. Jean-Claude MALGLOIRE) à Tourcoing ; et en 1984-85, la peinture très baroque de Pier-Luigi PIZZI à la Fenice et aux Champs-Élysées. 

2 Selon certains exégètes, Bach aurait mis en scène son oratorio.

3 Et encore : « Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, car il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi ; c’est en vain qu’ils me rendent un culte car les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes d’hommes. » Marc 7-6

4 « Alors, puisque nous sommes de la race de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité ressemble à de l’or, de l’argent ou du marbre, sculpture de l’art et de l’imagination de l’homme. » Actes 17-29

5 « (…) l’éternité n’est pas une succession continue des jours du calendrier, mais quelque chose comme le moment rempli de satisfaction, dans lequel la totalité nous embrasse et dans lequel nous embrassons la totalité. » Spe Salvi, Benoît 16

« Si nous habitons un éclair, il est le cœur de l'éternel. » René Char

« Spinoza propose (…) une voie pour accéder à cette félicité qu’on appelle aussi bonheur, et qui est la permanence de la joie d’être et d’agir. Cette jouissance, toujours qualifiée comme joie concrète, est si justifiée et si réfléchie qu’elle suscite en nous, sans aucune immortalité, le sentiment et l’expérience de notre éternité. » Robert Mizrahi

6 Nos chanteurs sont garantis sans substances. décret 2008-35 du 10/01/08

7 Le père fondateur, Abraham, aurait vécu dans la seconde moitié du 3e millénaire avant notre ère.

8 cf Nutella « Le vrai message, c’est le média lui-même. (…) Les effets d’un média sur l’individu ou sur la société dépendent du changement d’échelle que produit chaque nouvelle technologie, chaque prolongement de nous-mêmes, dans notre vie. » Marshall McLuhan (philosophe et sociologue auteur d'études contemporaines sur les media)

9 « Les règles morales proprement dites, jugées obligatoires, portant sur les concepts de bonheur, de justice, de droits et fondées sur l’honnêteté et l’idée d’éviter de faire le mal ; les règles conventionnelles jugées non généralisables et contingentes, même si elles dépendent d’une prétendue “parole de Dieu”, et qui sont fondées sur les régularités de l’organisation sociale. » (du Vrai, du Beau, du Bien) Jean-Pierre Changeux

10 « J'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie afin de vivre. » Deutéronome 30-19

11 Jules César, nommé dictateur en - 44, est le grand-oncle du 1er empereur (Octavien) Auguste. Fils de la seconde épouse d’Auguste, Tibère, 2e empereur, est le César de la Passion.

12 « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! » Matthieu 23-37

Dans son sens politique, le royaume de Dieu signifie la terre d’Israël, terre d’évangélisation (au delà de Judée et Galilée).

13 « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous. » Matthieu 1-23

Mais attention ! « N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive. Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa maison. » Matthieu 10-34

14 Écrit vers 170-180, visible à la Fondation Martin-Bodmer en Suisse.

15 Le personnage de Lazare correspondrait plus à cette préférence : « Jésus pleura, et les Juifs disaient : “Voyez comme il l’aimait”. » Jean 11-35

16 Patronyme qui nous renvoie à St-Sébastien, officier romain, condamné à être percé de flèches à Rome en 280 ; son supplice a inspiré de nombreux peintres italiens de la Renaissance.