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Note du réalisateur

Jusqu'à ce jour, mes activités de réalisateur, de plasticien, mais aussi de musicien m'ont souvent amené à utiliser le médium vidéo pour des spectacles vivants, allant de la danse au théâtre en passant par le simple concert, du spectacle expérimental au show très grand public, en passant par le “vjaying”. J’ai toujours considéré que cet ajout scénique, loin d'être un gadget de mode, était une évidence dans la mesure où il permet d'élargir considérablement aussi bien l'espace scénique que la distribution des personnages, participer à l'éclairage, et même à la musique, sans parler des possibilités narratives et esthétiques qu'il offre au metteur en scène.


J'ai ainsi pu expérimenter bon nombre de contextes très différents, et évaluer petit à petit les essais les plus concluants, ou, le cas échéant, les erreurs les plus rédhibitoires. Cette fois-ci, il s'agit d'un opéra, la Passion Selon St-Jean, et il me paraît toujours aussi évident, voire plus que jamais, que l'apport d'une installation vidéo ne peut qu'ouvrir sur de nouvelles perspectives des plus intéressantes pour ce type de spectacle.


Déjà, ce projet où le symbolisme n'est pas absent, dans ses décors, costumes, éléments scéniques, semble particulièrement propice à une narration plastique parallèle, par exemple en utilisant les signes graphiques du livret (typographie) ou des partitions (portées et notes) comme des éléments du décor, mais aussi du mouvement même de la musique et de l'évolution de la narration, impliquant un mouvement global de certaines scènes qui entraîne le spectateur dans une sorte de danse immobile.


Ensuite, le sujet même de l'opéra impliquant l'évocation de concepts tels que Dieu, l'Esprit Saint, et autres présences aussi imposantes qu'immatérielles, l'emploi d'animations de textures, matières (justement !), abstractions, associées à la fois à la musique et à des modes de projections spécifiques où l'image vidéo se détache des murs (rideaux de fils ou de fumée, écrans transparents, etc.) apporte assurément au spectacle une concrétisation de ces éléments incontournables. De façon décorative, en induisant des masses de lumière et des formes mouvantes évoluant avec les “réels” participants présents sur la scène, mais aussi en matérialisant des personnages en plus, « Ce Qui ne Peut Être Vu » … et qui est pourtant bien présent.


Évidemment, l'efficacité d'une écriture vidéo liée à ce type de spectacle implique certaines règles d'usage – qui se renouvellent ou s'enrichissent à chaque nouveau projet, selon un nombre quasi infini de paramètres – notamment pour ne pas y occuper une place inappropriée (ne pas prendre trop de place, par exemple), mais au contraire s'intégrer de manière évidente, à des moments et d'une façon précis, comme tout outil lié à la représentation scénique, des lumières aux costumes, des décors à la sonorisation.

Et comme il ne s'agit donc pas que d'un élément scénique mais aussi potentiellement d'un (ou plusieurs) acteur en plus, l'emploi de la vidéo s'apparente de fait et aussi au travail des interprètes, auquel il est indéniablement associé.